Malepère – TOULOUSE

Tandis que les premières opérations émergent au Faubourg Malepère, la nécessité de ce nouveau quartier est plus que jamais d’actualité.

Conçu sur un secteur marqué par l’étalement urbain des années 90 le long des routes de Labège et de Revel, le Faubourg Malepère répond aux besoins d’accueil sur la métropole de Toulouse par le renouvellement de la ville sur elle-même et la structuration d’un quartier cohérent à l’échelle de la Ville et de la Métropole.

Ainsi, ce nouveau quartier est une expression concrète de la non artificialisation du territoire et des réflexions sur le Zéro Artificialisation Net (ZAN) à Toulouse.

Plus encore, le Faubourg Malepère est une nouvelle manière d’expérimenter les modes de faire la ville, les modes d’habiter et de travailler, pragmatique, prenant appui sur le public et le privé, et tirant parti de fonciers morcelés peu ou partiellement maitrisés (un important morcellement avec une moyenne de 0,20 ha par parcelle. 541 parcelles pour 184 comptes de propriété ce qui représente une moyenne de 3 parcelles par compte).

À Malepère, nous souhaitons donner la priorité au site d’intervention et puiser dans son substrat les principes de sa mutation dans le temps. La maîtrise foncière partielle oblige à faire du « projet » au gré des opportunités, introduisant des intentions çà et là, observant comment elles évoluent et se réservant le droit d’adapter le cap.

Cette attitude présente d’évidents intérêts, et d’autres, plus secrets. Parmi eux, le fait que le temps autorise à tailler le projet sur mesures et permette en quelque sorte des « coups d’essais », donne de la marge. Nous pouvons, par ce biais, voir se cristalliser des intentions, des pratiques, et ainsi inventer des programmes, susciter des initiatives qui, portées par d’autres, assureront la pérennité du projet et sa dynamique.

L’étude des opportunités foncières, nous amène à penser qu’un urbanisme à la parcelle est possible, et que lui seul nous permettra de remembrer, (re)construire ce paysage aujourd’hui hétérogène dans une double échelle, celle de la proximité et celle du grand paysage support de continuités écologiques. Pour ce faire, il nous faut échapper au dogmatisme du plan d’urbanisme à l’exception de certaines polarités qui se dégagent dès aujourd’hui.